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Encore des questions? Ici, tu trouveras les questions et les réponses les plus fréquentes relatives aux symptômes, à la protection et au traitement des verrues génitales (condylomes acuminés), du cancer du col de l'utérus et d'autres types de cancers dans la région génitale.

Qu'est-ce que le HPV?

Ce terme désigne un virus appelé le papillomavirus humain. Il est très répandu et il en existe plus de 200 types. Environ 40 parmi ceux-ci touchent la région génitale. Certains types de HPV provoquent des verrues aux mains et aux pieds, d’autres sont sexuellement transmissibles. Chez ces derniers, on fait la distinction entre deux groupes: les uns provoquent des verrues génitales (condylomes acuminés) ou des verrues orales, les autres peuvent surtout entraîner un cancer du col de l’utérus, mais également un cancer du vagin, du pénis, un cancer anal et pharyngien.

Les virus HPV génitaux sont transmis par le contact avec la peau et les muqueuses. La plupart du temps, il est transmis lors de contacts intimes ou sexuels, sans avoir des rapports sexuels à proprement parler. Ils peuvent également être transmis dans le cadre de rapports sexuels oraux et infecter ainsi le pharynx.

Les infections par le HPV sont les maladies sexuellement transmissibles les plus fréquentes. 70 à 80% des personnes sexuellement actives attrapent un jour ou l’autre le HPV.

Les types de HPV à haut risque peuvent infecter les cellules du vagin, des lèvres de la vulve, de l’anus et du col de l’utérus. Dans la plupart des cas, l’organisme peut éliminer le virus. Si tel n’est pas le cas, le virus provoque dans certaines circonstances des altérations qui peuvent être désignées comme stades précurseurs du cancer. En l’absence de traitement, un cancer peut se développer. Le cancer du col de l’utérus est la forme de cancer la plus fréquemment causée par le HPV. Il est pratiquement uniquement déclenché par les virus HPV: le médecin et chercheur allemand Harald zur Hausen a reçu le prix Nobel de physiologie et médecine en 2008 pour cette découverte.
Deux types de HPV (16 et 18) provoquent environ 70% des cas de cancer du col de l’utérus; environ 20% sont causés par six types de HPV (31, 33, 35, 45, 52, 58) et les 10% restants sont causés par environ dix autres types de HPV.

Le cancer du col de l’utérus est pratiquement exclusivement causé par les virus HPV. En 2008, le médecin et chercheur allemand Harald zur Hausen a reçu le prix Nobel de médecine pour cette découverte. Le cancer du col de l’utérus est l’un des types de cancer les plus fréquents chez la femme et le cancer le plus souvent dû au HPV. En Suisse, le diagnostic du cancer du col de l’utérus est posé en moyenne une fois par jour chez une femme; 80 en meurent chaque année. En outre, le diagnostic des stades précurseurs de haut grade du cancer du col de l’utérus est posé chaque année chez 5’000 femmes en Suisse et celles-ci doivent subir d’autres examens ou des opérations. Le cancer du col de l’utérus se développe sur le col de l’utérus, la partie inférieure de l’utérus. Le cancer du col de l’utérus fait partie des types de cancers qui peuvent être traités avec succès lorsqu’ils sont décelés précocement. Il est par conséquent important que chaque femme fasse effectuer des tests de dépistage réguliers par son/sa gynécologue.

Dans la plupart des cas, aucun symptôme n’est survenu et le virus du VPH disparaît lui-même. Parfois, le VPH peut toutefois provoquer des verrues génitales (condylomes) ou des lésions précancéreuses, par exemple au niveau du col de l’utérus ou de l’anus. Chez les jeunes filles et les femmes, les anomalies du col de l’utérus (par exemple, par le biais d'un dépistage au moyen d'un test Pap ou VPH) peuvent être détectées à un stade précoce lors des contrôles gynécologiques. Chez les garçons et les hommes, les verrues sont visibles sur le pénis.

Une infection au PVH dans la région anale reste souvent non identifiée. En cas d'apparition d'un cancer de l'anus, différents symptômes comme des saignements, démangeaisons, douleurs ou ganglions lymphatiques enflés dans la région anale ou de l'aine peuvent apparaître.

Les verrues génitales (condylomes acuminés) sont des excroissances présentant l’aspect d’un chou-fleur (elles sont parfois également plates) qui peuvent se former dans la région génitale ou au niveau de l’anus. En fonction des pratiques sexuelles, le virus HPV peut cependant également être transmis dans la région orale. Les verrues sont inoffensives, mais plutôt inesthétiques. Souvent, elles sont indolores; dans de très rares cas, elles peuvent cependant s’accompagner de prurit ou de sensation de brûlure. Le traitement des verrues génitales (condylomes acuminés) dure souvent plusieurs mois à cause des récidives et il est parfois douloureux. Les verrues sont causées à 90% par les HPV de type 6 et de type 11.

Oui, en plus du cancer du col de l’utérus, ils jouent également un rôle dans le développement de quelques autres types de cancers. Cela s’applique à une partie des cancers anaux, des cancers du vagin, des cancers du pénis et des cancers du pharynx. Il existe des indices selon lesquels les virus HPV peuvent également favoriser le développement d’autres types de cancers, mais ceci est encore en cours d’examen.

Certains virus HPV peuvent déclencher plusieurs formes de cancers dans la région anale, génitale ou laryngo-pharyngienne. Dans la plupart des cas, l’organisme peut cependant éliminer le virus après une infection. Si tel n’est pas le cas, le virus pénètre dans les cellules de la muqueuse et peut y provoquer des altérations cellulaires qui, dans certaines circonstances, entraînent un stade précoce du cancer. En l’absence de traitement, les lésions cellulaires peuvent soit s’estomper et disparaître d’elles-mêmes ou elles peuvent se propager et évoluer lentement et se transformer en un cancer. Cette évolution peut durer plusieurs années.
Les stades précurseurs du cancer sont exempts de symptômes. Seuls les stades avancés peuvent, par exemple dans le cas du cancer du col de l’utérus, entraîner des symptômes tels que des hémorragies, des sécrétions vaginales nauséabondes, des douleurs et une perte de poids inexpliquée. La plupart du temps, de tels symptômes ont cependant des causes moins graves.

Il existe un médicament pour éradiquer le virus, mais dans la plupart des cas, l’infection disparaît d’elle-même au bout d’un certain temps (jusqu’à deux ans). Par contre, il est possible de traiter les verrues génitales et les stades précurseurs du cancer en éliminant les cellules anormales (laser, chirurgie, conisation). En général, le traitement des stades précurseurs du cancer du col de l’utérus est bien toléré; cependant, les cicatrices peuvent favoriser des fausses-couches et des naissances prématurées.

La vaccination peut procurer une bonne protection contre les HPV qui sont en majeure partie responsables des types de cancer causés par les HPV. Les préservatifs n’offrent qu’une protection limitée (env. 70%), étant donné que le virus HPV peut attaquer la peau de la région génitale entière. Les préservatifs réduisent cependant le risque d’infection et sont souvent indispensables afin d’éviter d’autres maladies sexuellement transmissibles telles que le sida ou la syphilis.

Deux vaccins différents peuvent protéger contre deux types HPV (HPV de type 16 et HPV de type 18, dits types à haut risque) qui peuvent être responsables de différentes formes de cancers dues aux HPV. L’un des vaccins peut en outre également protéger contre deux autres types HPV (HPV de type 6 et HPV de type 11) qui peuvent causer des verrues génitales (condylomes acuminés).

On suppose que la vaccination HPV de 80% des jeunes filles à partir de l’âge de 11 ans contribuerait à éviter environ 2’000 traitements des stades précurseurs du cancer chaque année en Suisse, 140 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ainsi qu’environ 50 décès.

La vaccination est recommandée par la Confédération pour toutes les adolescentes et les jeunes adultes entre 11 et 26 ans (de préférence avant l’âge de 15 ans) et est remboursée par les caisses maladie. Deux doses entre l’âge de 11 et 14 ans et 3 doses à partir de l’âge de 15 ans sont recommandées pour assurer une protection optimale.

Comme avec tout médicament, il existe un risque d’effets secondaires indésirables. De brefs accès de faiblesse (voir tout noir) en réaction à la piqûre – et non au vaccin HPV – ont été observés.
Des rougeurs et des douleurs à l’endroit de l’injection peuvent survenir ainsi qu’éventuellement des céphalées de nature transitoire et de la fièvre. Ces effets indésirables s’estompent rapidement. Dans des cas rares, des symptômes dus à une allergie, tels que l’urticaire (<1 cas/1’000) ou des troubles respiratoires (<1 cas/10 000) peuvent être observés.
Les médecins sont tenus de communiquer les effets indésirables de la vaccination. L’Institut suisse des produits thérapeutiques tient un registre de ces communications et assure ainsi une surveillance permanente de la sécurité des vaccins. De tels instituts existent partout dans le monde.

Chaque canton a son propre programme de vaccination. La meilleure des choses est de t’informer sur la vaccination HPV auprès de ton médecin ou auprès du médecin scolaire. Il peut te donner des renseignements supplémentaires sur le HPV et répondre à tes questions. L’onglet  » Trouver un médecin  » t’aide à en trouver un à proximité.

Les coûts de la vaccination HPV sont pris en charge sans franchise par la caisse maladie pour toutes les jeunes filles et femmes entre 11 et 26 ans, lorsque la vaccination a lieu dans le cadre d’un programme de vaccination cantonal. La vaccination HPV peut également avoir lieu en dehors d’un programme de vaccination, toutefois sans remboursement des coûts. Demande à ton médecin comment la vaccination HPV est réglementée dans ton canton.

Bien que la vaccination HPV doive avoir lieu de préférence avant les premiers rapports sexuels, la vaccination peut encore être utile après. En tout cas, la vaccination peut protéger contre les types de HPV avec lesquels on ne s’est pas encore infectée. En cas de doutes et de questions, parles-en à ton médecin!

Les tests de dépistage permettent d’identifier les patients qui présentent un risque accru de contracter un cancer. Le dépistage du cancer du col de l’utérus existe pour les femmes. Aujourd’hui, deux types de test sont possibles en Suisse, le test Pap et/ou le test HPV.

Pendant l’examen de dépistage, le gynécologue effectue un frottis dans la région du col de l’utérus et l’envoie ensuite au laboratoire où un test Pap ou un test HPV est effectué. Une association des deux tests peut également être effectuée.

Lors du frottis de Papanicolaou (test Pap), des cellules du col de l’utérus sont prélevées et examinées au laboratoire à la recherche d’altérations pathogènes. Grâce à cette méthode, des cellules anormales et des stades précurseurs du cancer peuvent être décelés. Cependant, les stades précurseurs du cancer peuvent parfois également passer inaperçus.

Un test HPV décèle l’ADN des types HPV à haut risque qui peuvent déclencher un cancer. Étant donné que le cancer du col de l’utérus est pratiquement uniquement déclenché par le HPV, ton gynécologue reçoit une information importante afin de pouvoir évaluer ton risque de cancer du col de l’utérus.

Le test Pap examine si des altérations cellulaires pathogènes sont présentes, susceptibles d’entraîner des stades précurseurs du cancer. Le test HPV examine si l’ADN du HPV est présent, c.-à-d. si une infection au HPV existe. Ce faisant, une attention particulière est accordée aux types à haut risque de HPV de type 16 et HPV de type 18. Étant donné que le cancer du col de l’utérus est pratiquement causé exclusivement par le HPV, ton gynécologue reçoit une information importante afin de pouvoir évaluer ton risque de cancer du col de l’utérus et si nécessaire, effectuer d’autres tests.

La plupart du temps, le test HPV est recommandé aux femmes à partir de l’âge de 30 à 35 ans car une infection à HPV aiguë, donc récente, donne peu d’indices sur le risque de contracter un cancer. Il faut élucider avec le gynécologue quel est le test de dépistage le plus utile dans chaque cas individuel.

Important: Des examens de dépistage réguliers chez le gynécologue pour le dépistage précoce du cancer chez les femmes sont nécessaires malgré la vaccination HPV.

Oui. La vaccination HPV peut offrir une bonne protection contre les types de HPV les plus fréquents, cependant pas contre tous. Concernant la prévention du cancer du col de l’utérus, il est important de tenir compte du fait que la vaccination ne remplace pas l’examen de dépistage du cancer! Par conséquent, l’Office fédéral de la santé publique recommande que les femmes fassent régulièrement des examens de dépistage du cancer du col de l’utérus, également après une vaccination.

Non, toute infection à HPV ne déclenche pas le cancer. La plupart des infections (90%) sont combattues effectivement par notre système immunitaire et guérissent spontanément sans que la personne concernée ne s’en aperçoive. Mais dans 10% des cas, le système immunitaire ne parvient pas à éliminer l’infection à HPV. Dans ce cas, l’infection peut entraîner des stades précurseurs du cancer, voire même le cancer.

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Explications simples sur les HPV

Que sont les HPV?

HPV désigne les papillomavirus humains. Les HPV sont un groupe de virus très répandus. Jusqu’à présent, 200 types du virus ont été recensés. On distingue les types de HPV à haut risque et à faible risque. Ces derniers peuvent provoquer des verrues génitales. Les types à haut risque peuvent provoquer les formes suivantes de cancer chez les hommes et les femmes: cancer du col de l’utérus ou cancer du vagin, du pénis, de l’anus et cancer bucco-pharyngé.

Les HPV se transmettent généralement par voie sexuelle. La contamination par les HPV peut donc avoir lieu lors de toutes les pratiques sexuelles, qu’elles soient vaginales, anales ou orales. Une infection de la cavité buccale et de la gorge est possible lors de pratiques sexuelles orales. Comme le virus peut être transmis directement par contact avec la peau et les muqueuses d’une personne à l’autre, une contamination peut aussi avoir lieu lors de caresses et de baisers profonds. Dans de rares cas, les HPV peuvent aussi être transmis par une infection de contact.

85% à 90% des personnes sexuellement actives contractent des HPV cours de leur vie. Cela fait de ce virus l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde.

Les principaux types de HPV ne provoquent aucun symptôme visible ou perceptible et les papillomavirus humains disparaissent d’eux-mêmes dans 90% des cas. Les types de HPV sexuellement transmissibles ne sont pas tous pareillement dangereux. Certains provoquent l’apparition de verrues génitales très indésirables, mais inoffensives, tandis que d’autres peuvent être responsables de modifications cellulaires, et donc de stades précancéreux et de cancers. 
Des anomalies du col de l’utérus peuvent être détectées précocement chez les adolescentes et les femmes lors d’examens gynécologiques de contrôle. Chez les garçons et les hommes toutefois, il n’existe pas encore de tests reconnus pour dépister les HPV. Mais surtout, il n’y a pas non plus d’examen de routine ou de dépistage pour les hommes.
Chez les adolescents et les hommes, on peut observer des verrues sur le pénis et l’anus. Au niveau de l’anus toutefois, l’infection par les HPV reste souvent silencieuse. Lorsqu’un cancer de l’anus apparaît, différents symptômes peuvent survenir: saignements, démangeaisons, ganglions lymphatiques douloureux ou enflés au niveau de l’anus ou de l’aine.

Non, il n’existe malheureusement pas de traitement contre les infections par les HPV. Toutefois, dans 90% des cas, le virus disparaît tout seul. Cependant, si une infection par HPV mène à des stades précancéreux, ceux-ci peuvent être traités. Les verrues génitales, qui peuvent être causées par les HPV, peuvent aussi être traitées. On peut parfois utiliser une pommade spécifique, ou retirer les verrues génitales par traitement laser, cryothérapie ou lors d’une opération.

Il est important d’avoir des rapports protégés (en adoptant des pratiques de «safer sex») pour éviter de nombreuses infections sexuellement transmissibles, comme le VIH. Dans tous les cas, les préservatifs masculins et féminins (aussi appelés «fémidoms») ne protègent pas complètement contre les infections à HPV. Les HPV se transmettent aussi par la peau, qui n’est pas recouverte par le préservatif ou le fémidom. Le vaccin anti-HPV protège contre les types de virus à haut risque les plus fréquents (ceux qui provoquent le cancer), et aussi contre les types de virus à faible risque (ceux qui provoquent les verrues génitales).

Les types de HPV à haut risque sont notamment les suivants: 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59. Ce sont surtout les HPV de types 16 et 18 qui peuvent provoquer le cancer.

Les types de HPV à faible risque sont notamment les suivants: 6, 11, 40, 42, 43, 44, 54, 61, 62, 70, 71, 72, 74, 81, 83, CP6108. Ils peuvent entraîner l’apparition de condylomes, qui sont à 90% dus aux HPV de type 6 et 11. Le vaccin anti-HPV protège contre ces deux types de virus.

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Maladie cancéreuse et verrues génitales (condylomes) dues aux HPV

Comment le cancer du col de l’utérus apparaît-il?

Le cancer du col de l’utérus est dû aux types de HPV à haut risque. Dans certains cas, l’infection par des types de virus à haut risque peut provoquer des lésions sur le col de l’utérus. Le degré de gravité de ces lésions dépend de la quantité et de l’emplacement des cellules qui se multiplient de manière anormale dans la muqueuse (cellules infectées). La plupart du temps, cette infection guérit spontanément. Toutefois, lorsqu’une infection à HPV s’installe de manière durable, elle peut entraîner des modifications cellulaires. Ainsi, les cellules saines peuvent se transformer progressivement en cellules cancéreuses. Ce processus peut prendre plusieurs années ou décennies.

Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes et la forme de cancer la plus fréquente due aux HPV. Le cancer du col de l’utérus est presque exclusivement déclenché par des HPV. En effet, seuls 9 types de virus à haut risque sont responsables de 90% des cas de cancer du col de l’utérus, tandis que les deux tiers de ces cas de cancer sont provoqués par les types 16 et 18 à haut risque. La vaccination couvre ces 9 types de virus. Chaque année en Suisse, environ 5000 femmes reçoivent un diagnostic d’état précancéreux du col de l’utérus. Chaque année en Suisse, 260 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus. Environ 70 patientes meurent de ce type de cancer chaque année.

Non. 90% des infections guérissent d’elles-mêmes. Dans 10% des cas, l’infection persiste et, dans certains cas, peut mener à des stades précancéreux au bout de plusieurs années. Ceux-ci peuvent toutefois guérir tout seuls ou être traités médicalement. En moyenne, en cas d’infection persistante par des HPV, un cancer du col de l’utérus survient au bout de 15 à 20 ans. Ainsi, il est très important d’effectuer des examens de dépistage réguliers pour cette raison, mais aussi parce que l’infection passe inaperçue jusqu’à des stades précancéreux avancés ou même jusqu’au cancer.

Hormis le cancer du col de l’utérus, les types de HPV à haut risque peuvent entraîner d’autres types de cancer, dont le cancer de la vulve, du vagin, du pénis ou de l’anus. Les HPV peuvent aussi provoquer des cancers à l’arrière du pharynx (appelés carcinomes oropharyngés). Environ 5% des maladies cancéreuses dans le monde sont provoquées par des HPV.

Plus le vaccin anti-HPV est administré précocement, mieux il protège contre le cancer du col de l’utérus. La protection est maximale s’il est administré avant tout contact avec le virus. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande de vacciner toutes les filles et tous les garçons de 11 à 14 ans. Cependant, même après le 14e anniversaire ou après la «première fois», il est judicieux d’administrer le vaccin, car il faut généralement plus d’un rapport sexuel pour s’infecter avec les HPV. Mais même si l’on a déjà été en contact avec le virus, le vaccin protège contre tous les autres types de virus dangereux et contre une réinfection. C’est pourquoi l’OFSP recommande aussi la vaccination à tous les jeunes adultes jusqu’à leurs 26 ans. Une étude suédoise de 2020 donne par exemple une idée de l’efficacité de la vaccination, administrée chez plus de 1,5 million de filles et de jeunes femmes de 10 à 30 ans. Elle a montré que les femmes qui ont reçu un vaccin anti-HPV avant leur 17e anniversaire présentaient un risque de cancer du col de l’utérus 88% plus faible que les femmes non vaccinées.

Le cancer du col de l’utérus fait partie des types de cancer que l’on arrive le mieux à traiter lorsqu’il est détecté tôt. Les états précancéreux du col de l’utérus peuvent être décelés lors de contrôles gynécologiques réguliers. Si la ou le médecin détecte des stades précancéreux, un nouveau frottis sera généralement effectué au bout de six mois pour contrôler l’évolution. Si les modifications cellulaires ne disparaissent pas d’elles-mêmes, des examens complémentaires et un traitement auront lieu. Si cela est nécessaire, il est possible de retirer les tissus concernés lors d’une opération.

Les verrues génitales, aussi appelées condylomes, sont dues aux types de HPV à faible risque. Ces tumeurs bénignes sont certes inoffensives pour la santé, mais peuvent avoir des conséquences négatives sur une relation et sur la sexualité. Les verrues génitales peuvent apparaître sur les parties génitales à différents endroits: souvent dans le vagin ou sur les lèvres de la vulve chez les femmes, et sur le pénis chez les hommes. Elles peuvent aussi se former dans l’urètre, dans le canal anal, dans le col de l’utérus dans de rares cas, ou sur d’autres parties du corps dans les zones intimes. Dans les zones concernées, elles peuvent provoquer des démangeaisons, des sensations de brûlure, de petits saignements ou une sensation d’humidité. Les verrues peuvent provoquer des douleurs, être gênantes lors des relations sexuelles, voire les rendre impossibles.
Au début, les condylomes sont de petits nodules plats, isolés ou disposés en bouquet, que l’on peut à peine voir à l’œil nu. Au fur et à mesure de leur croissance, ils prennent, dans certains cas, une forme de crête de coq ou de chou-fleur. 

Dans environ un tiers des cas, les condylomes disparaissent tout seuls. Toutefois, cela peut prendre plusieurs mois ou plusieurs années.

Le traitement des condylomes dépend de l’emplacement et de la taille des verrues. En général, la ou le médecin prescrit une crème ou une solution spéciale, que les patientes et patients appliquent sur les zones concernées pendant plusieurs semaines. Il est aussi possible de retirer les condylomes de manière chirurgicale. Il existe aussi d’autres traitements, comme le laser, la cryothérapie ou l’application d’acide, méthodes qui provoquent l’élimination du tissu verruqueux.

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Les HPV chez les adolescents et les hommes

Pourquoi les HPV concernent-ils aussi les hommes?

Les maladies cancéreuses dues aux HPV, ainsi que les verrues génitales, peuvent aussi toucher les hommes. Chez les hommes, les HPV peuvent provoquer le cancer de l’anus, le cancer du pénis et des tumeurs de la tête et du coup. À ce propos, chez les hommes, le nombre de tumeurs de la tête et du cou dues aux HPV augmente constamment ces dernières décennies, si bien qu’aux États-Unis, on diagnostique désormais plus de tumeurs de la tête et du cou dues aux HPV chez les hommes que de cancers du col de l’utérus chez les femmes.

Il existe plusieurs types différents de HPV, bien distincts les uns des autres. On distingue surtout les types de HPV à haut risque et les types de HPV à faible risque. Ces derniers peuvent provoquer des verrues génitales chez les femmes et les hommes. Il s’agit de modifications cutanées (papules) sans danger, mais assez disgracieuses et désagréables, apparaissant sur les parties génitales. Les types de virus à faible risque sont associés à un très petit risque de cancer. Les types de virus à haut risque, comme le HPV 16 et le HPV 18, peuvent entraîner l’apparition de formes cancéreuses sur les parties génitales.

La contamination par le HPV ne provoque pas de symptômes dans un premier temps. C’est-à-dire qu’on ne la sent pas. En elle-même, l’infection par des HPV n’est pas dangereuse et disparaît toute seule dans 90% des cas. Cependant, quand l’infection persiste plus longtemps, elle peut mener à des modifications cellulaires. Les cellules saines laissent progressivement place à des cellules cancéreuses. Il s’agit d’un processus, qui peut durer pendant des années ou des décennies. En outre, il est possible que les stades précancéreux (appelés néoplasies intraépithéliales) disparaissent tout seuls.

Non, pour les hommes il n’existe aucun test des HPV médicalement reconnu. Les hommes peuvent tout de même se faire examiner lors d’une consultation en urologie ou en dermatologie en cas de soupçon de contamination par des HPV. Cela peut être utile si leurs partenaires présentent une infection par les HPV.

Généralement, c’est le ou la médecin généraliste qui donne des conseils en cas de suspicion de HPV.

La vaccination des filles et des jeunes femmes sert principalement à les protéger contre le cancer du col de l’utérus. On recommande la vaccination contre les HPV aux garçons et aux hommes, car elle permet de les protéger contre le cancer de l’anus et du pénis dû aux HPV. De plus, le vaccin anti-HPV protège également contre les verrues génitales (condylomes).
Se faire vacciner, c’est aussi un acte solidaire. En effet, cela permet de ne pas transmettre le virus à sa ou son partenaire. Des modèles de calcul ont montré que le nombre d’infections par les HPV diminue bien plus vite si toutes les personnes, quel que soit leur genre, se font vacciner contre les HPV. Il a aussi été montré qu’il est possible d’éradiquer le virus seulement si les personnes de tous les genres se font vacciner contre les HPV. La vaccination prend donc aussi tout son sens à cet égard.

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